OLYMPE AUTOUR DU MONDE

 

GUYANE - MARTINIQUE

Cette étape allait nous faire quitter définitivement le continent américain pour retrouver les petites Antilles plus de trois ans après les avoir quittées ; mettant le cap sur la Martinique, c'est donc en arrivant que nous pourrons dire que nous avons bouclé un tour du monde.

Le 8 mai 2012 à 8h du matin, nous levons l'ancre du fleuve Mahury pour gagner, sous un ciel chargé et des averses de pluie pour ne pas changer, l'embouchure et le long et étroit chenal emprunté à l'aller ; il nous faudra une heure et demie de moteur pour passer entre les îles Rémire et sortir du chenal. Nous pourrons alors arrêter le moteur et mettre les voiles pour gagner prioritairement le large et la ligne de sonde des 50 mètres pour attraper le courant de Guyane. L'allure sera alors le près bon plein pour le plus grand plaisir de Maryse !

Au bout d'une quarantaine de milles, nous mettrons le cap sur le sud de la Martinique sur une route directe et d'un seul bord, nous faisant passer au sud de la Barbade à laisser à tribord. Par vent de travers et avec du courant favorable, nous espérions bien ne pas traîner en route.

C'était sans compter sur les caprices de la météo : au cours de la nuit suivante, le vent tomba complètement et à 2h30 nous dûmes remettre le moteur en route. Pendant nos quarts respectifs de nuit, nous aurons droit en prime à une pluie incessante. Le captain devra gérer 4 bateaux de pêche dont les trajectoires étaient toujours aussi surprenantes.

La journée du 9 ne montrera rien de particulier, toujours sans vent mais avec enfin la fin de la pluie et l'apparition du soleil ; des dauphins, énormes, viendront accompagner le bateau quelques instants et nous apercevrons notre premier voilier en mer depuis bien longtemps. La nuit du 9 au 10 continuera de s'effectuer au moteur jusqu'à 10h15 du matin où, enfin, le vent se lèvera et ne nous quittera plus jusqu'à l'arrivée.

Depuis le départ, les performances journalières auront été de 173 nm et de 171 nm. Mais le troisième jour, sous voiles dans un vent encore faible, le score ne sera que de 159 nm.

Mais heureusement, le vent se renforce et c'est à un peu plus de 8 nœuds de moyenne sur une route parfaitement rectiligne, que nous naviguons les 24h suivantes pour parcourir 197 nm au point du 12 mai. Il reste alors un peu moins de 100 milles pour atteindre la Martinique où nous aimerions arriver de jour. Ayant gagné dans l'ouest, nous avons à prendre en compte un nouveau décalage horaire d'une heure ; le soleil va donc se coucher une heure plus tard qu'en Guyane, c'est toujours bon à prendre !

La cavalcade continue alors entre 9 et 11 nœuds à l'exception d'une partie de la côte sous le vent de la Barbade où nous ralentirons un peu. Olympe est en pleine forme et devine manifestement qu'il est en train de boucler son deuxième tour du monde ! Et pour ça, il veut manifestement se faire plaisir et nous faire plaisir.

C'est à 17h29, heure du bord, 16h29 heure locale, 22h29 GMT que nous passerons au droit de l'îlet Cabri au sud de la Martinique, croisant notre sillage du 19 décembre 2008 et bouclant formellement un tour du monde. Maryse avait du mal à réaliser ce qu'elle avait fait, et pourtant, elle l'avait bel et bien fait !

Sans propulseur d'étrave, nous ne voulûmes pas nous diriger vers le ponton que le chantier Amel nous avait désigné par mail, car à cette heure, nous n'aurions sans doute pas pu obtenir de l'aide pour la manœuvre. Nous décidâmes donc de mouiller à l'entrée du Cul de Sac du Marin, devant le village de Sainte-Anne parmi de nombreux autres bateaux.

C'est à 17h15, heure locale, et très émus que nous laissâmes tomber le mouillage, encore incrédules de cette boucle déjà derrière nous. Nous venions de parcourir les 92 derniers milles à la moyenne de 10 nœuds ! 


Merci Olympe !

 Retour haut de page