OLYMPE AUTOUR DU MONDE

CARTHAGENE

Cartagena de Indias, l'une des plus belles villes de toute l'Amérique du Sud, fut notre destination après notre long séjour dans les Antilles. Nous avions retenu cette étape pour deux raisons essentielles : elle nous rapprochait du canal de Panama en nous permettant un futur arrêt dans les îles San Blas qui longent la côte atlantique du Panama, et surtout, c'est une ville chargée d'histoire et, à ce titre, riche en terme d'architecture.

Si la Colombie n'a pas très bonne réputation quant aux problèmes de sécurité liés à la guérilla incessante menée par les Farcs depuis plus de quarante ans, sans oublier les risques  de piratage au large de ses côtes, la ville de Carthagène, destination touristique et patrimoine mondial de l'Humanité, est particulièrement protégée et sécurisée. Aussi est-ce sans appréhension que nous arrivâmes dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 mars devant le Club Nautico où nous mouillâmes après une traversée de rêve de la mer des Caraïbes.

Un peu d'histoire

La ville de Cartagena de Indias a été fondée en 1533 par le conquistador espagnol Pedro de Heredia. Malgré qu'elle soit construite à l'origine sur un terrain plat et sablonneux, sa position stratégique dans une grande baie entourée d'îles et de lagons la rendait facile à défendre tant côté mer que côté terre. De plus, sa situation entre la pointe la plus nord de l'Amérique du Sud, la Punta Gallinas, et Panama l'aida à devenir le plus grand port espagnol du Nouveau Monde.

Les historiens ne s'accordent pas tous sur le découvreur de ce territoire; l'éternel Christophe Colomb ne serait passé qu'au large de la baie mais lui aurait donné son nom. Mais le premier à débarquer sur cette terre serait Rodrigo de Bastidas en 1501, suivi en 1510 par une expédition à laquelle participait un célèbre cartographe, Juan de la Cosa. En fait, ils y découvrirent un village indigène au nom de Calamari.

La cité fondée par Pedro de Heredia connut une expansion rapide jusqu'à ce qu'un incendie la réduise en cendres en 1552. De Heredia, alors gouverneur, imposa que toutes les nouvelles constructions soient réalisées en pierres, briques et tuiles, donnant à la ville le surnom de Corralito de Piedra (Pierre de Corail).

Ce n'est qu'en 1614 que commença la construction du mur d'enceinte protégeant la ville du front de mer, avec le bastion Santo Domingo. Il fut par la suite renforcé et partiellement reconstruit après les dégâts causés par la mer et les ennemis de la Couronne d'Espagne.

Pour protéger ensuite la cité côté terre, la construction de la forteresse San Felipe de Barajas fut entamée en 1639 pour se terminer avec sa troisième phase au 18ème siècle. Et pour parfaire la défense de la ville, un mur sous-marin fut construit en 1778 pour fermer l'accès à la baie entre la Pointe de Bocagrande et l'île de Terrabomba, mur encore présent aujourd'hui et qui nous valut un détour de près de 12 milles pour entrer dans la baie.

D'autres forts furent construits aux endroits stratégiques qui firent de Carthagène une cité théoriquement impénétrable mais qui fut néanmoins attaquée au cours des siècles, d'abord par le français Jean-François de la Roque de Roberval, avant que les murs d'enceinte ne soient édifiés, puis par John Hawkins, les frères Coté et Sir Francis Drake.

Mais le fait le plus marquant reste la terrible défaite subie au 19ème siècle quand, ayant été la première province à déclarer son indépendance du royaume d'Espagne, elle fut aussi la première à subir l'implacable reconquête lancée par le roi d'Espagne; en 1815, le tiers de la population, soit 6 000 personnes, fut décimé. Cet épisode lui valut le surnom de "La Heroica" (la Ville Héroïque), donné par le Liberator en personne, Simon Bolivar. Ce surnom lui est resté jusqu'à nos jours.

Mais pourquoi tant de convoitises sur cette cité? C'est que comte tenu de sa position stratégique, elle était le lieu de rassemblement de toutes les richesses amassées par les Espagnols, tant en Amérique du Sud que dans toutes les Caraïbes, avant leur transport en Espagne : or, argent, bois précieux, émeraudes, etc. Mais encore fallait-il transporter ces trésors jusqu'en Espagne et donc traverser la mer des Caraïbes truffée de pirates; nous avons expliqué dans le récit de nos escales du nord des Antilles comment Hollandais, Français et Anglais profitèrent d'erreurs stratégiques des Espagnols pour intercepter les convois de galions et finalement participer au déclin de l'empire espagnol.

La splendeur de Carthagène a donc toujours été liée à celle de son port; après avoir finalement obtenu son indépendance tant attendue en 1821, la fin des relations maritimes intenses entre la ville et l'ancienne nation colonisatrice entraîna le déclin des activités portuaires et donc de la ville. Mais les Colombiens ont eu la sagesse de laisser intactes les traces de son glorieux passé; mieux, ils ont remarquablement entretenu ce patrimoine qui a été reconnu en 1984 Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO.

Carthagène aujourd'hui

Au début du 20ème siècle, la ville connut un essor commercial, industriel et touristique important; on peut distinguer trois grandes zones :

  • L'île de Manga, où se situe le port moderne ainsi que le Club Nautico, qui est essentiellement résidentiel,
  • Le centre historique, entouré de ses remparts, avancé dans la mer telle la proue d'un navire; dans un autre style, bien sûr, c'est le principe adopté par Saint-Malo intra-muros. ­
  • La presqu'île de Bocagrande où se bâtit la ville nouvelle faite de gratte-ciels et d'hôtels de luxe.

La ville compte désormais environ 900 000 habitants, la situant au sixième rang des villes de Colombie. Son aéroport international, son récent Centre des Conventions et la beauté de sa vieille ville en font une destination favorite pour les congrès de toute sorte.

Notre séjour et nos visites

Lors de notre décision de faire escale à Carthagène, nous pensions n'y rester au plus qu'une semaine; des problèmes techniques avec le groupe électrogène du bateau nous ont contraints à rester quinze jours, ce que nous n'avons finalement pas regretté.

Le Club Nautico

Il y avait d'abord l'ambiance du Club Nautico, du jamais vu : certes, les pontons et leurs équipements sont des plus rustiques, mais ça marche; eau, électricité 110V ou 220V, et même internet sans fil au bar. L'organisation bon enfant ensuite : café gratuit tous les matins, salle de télévision, bibliothèque de livres laissés par les navigateurs de passage. Le mercredi est le jour du paiement des prestations de la semaine écoulée : place du bateau (moins de 15 euros par jour pour Olympe!), consommations du bar, restauration; le soir, pour faire oublier le paiement, les prestations du bar déjà bon marché sont à demi tarif avec la présence d'un orchestre de musique colombienne. Le dimanche, chacun amène ce qu'il veut faire griller sur le barbecue organisé par le club. Bref, vous l'aurez deviné, ici pas de place pour les chichis, rien de guindé et un personnel d'une gentillesse infinie, toujours prêt à rendre service. D'ailleurs ici, pas de RTT : la serveuse en chef entame sa journée à 7h30 le matin et la termine à 21h30 le soir, sept jours sur sept!

Et puis, depuis notre départ, c'est la première fois que nous vîmes un engin flottant hors du commun dans une marina : un hydravion venu des Etats-Unis pour passer le week-end! Il ne risquait pas de passer inaperçu compte tenu du bruit épouvantable de ses moteurs…

L'île de Manga

Située à l'est de l'agglomération, elle abrite dans sa partie sud-est le terminal maritime du Port de Colombie servant aussi bien aux bateaux de croisière qu'aux navires de commerce et porte-conteneurs.

Le reste de l'île est essentiellement résidentiel; nous y ferons nos approvisionnements dans un super marché situé à deux pas du Club Nautico et nous promènerons dans les quartiers au gré de notre instinct. Nous y découvrirons des résidences de taille plutôt modeste mais toutes protégées et gardiennées, ainsi que quelques somptueuses villas et hôtels particuliers. Les fabricants d'ouvrages en fer forgé doivent faire fortune dans ce pays! Pas une maison, pas un immeuble dont toutes les ouvertures ne soient protégées par des barreaux ou des grilles ouvragées.

Arrivés au nord de l'île, le bras d'une lagune la sépare des faubourgs de la ville que l'on rejoint par le pont de la Popa. Le décor change brutalement : ce sont les faubourgs industrieux de Carthagène où sont regroupés tous les commerces industriels. La circulation y est intense, la pollution extrême et la propreté plus que douteuse. C'est là que le captain se rendra en taxi à plusieurs reprises pour tenter de trouver les pièces de rechange dont il avait besoin.

Le mont de la Popa, sur lequel trône le monastère Santa Cruz que nous irons visiter, domine cette partie de la ville; ce dernier fut fondé en 1606 par le Frère Augustin Alonso Garcia Paredes de la Cruz qui découvrit l'image de la Vierge de la Lumière dans une maison de la ville et reçut le message divin d'ériger un sanctuaire en son honneur sur la colline. Elle devint la Sainte Patronne de la ville de Carthagène.

Lors de l'indépendance du pays, le monastère fut confisqué par l'armée et utilisé comme caserne et petit fort en cas d'attaque espagnole. Après une longue période d'abandon, il revint à l'ordre des Augustins en 1961 qui entamèrent sa restauration et reçurent la visite du Pape Jean-Paul II en 1986.

Sur le plan architectural, il s'agit d'une lourde bâtisse dont le seul intérêt reste le cloître avec ses arches sur les deux niveaux et ses bougainvillées décorant l'ensemble autour de sa fontaine.

Mais le principal intérêt du lieu reste la vue panoramique à 360° que l'on a sur la ville, le port, la mer des Caraïbes et les lagunes. Malheureusement, la pollution et la brume de chaleur ne permettaient pas de prendre des photos de grande qualité.

Le Centro

Il y avait surtout le centre historique que nous visiterons à plusieurs reprises, dont une fois le soir pour son ambiance nocturne et ses éclairages. Quatre kilomètres de murs fortifiés l'entourent. Une des entrées principales était à vingt minutes de marche de la marina en passant par le pont romain pour l'atteindre à partir de l'île de Manga.

Une fois la muraille franchie, ce fut la déception; en fait, nous rentrions dans la partie est de la cité, le quartier Getsemani, qui n'offre il est vrai que peu d'intérêt. Et puis nous pûmes constater une présence militaire massive, mitrailleuse au poing; était-ce cette présence qui rendait la ville sûre, ou bien était-ce les incursions de la guérilla qui la rendait nécessaire? En fait, nous apprendrons plus tard la présence du Président Uribe dans la ville ce jour là, d'où ce déploiement militaire impressionnant. Le lendemain, tout sera redevenu normal. Nous avons remonté toute la calle Larga pour déboucher avenida del Mercado, entre le Centre des Conventions de Cartagène, construction massive des années 80, le couvent de San Francisco accolé à l'église de Tecera Orden et l'université Rafaël Nunez.

Nous demanderons notre chemin à un jeune représentant des forces armées, et Maryse en profitera pour compléter sa collection de militaires, photo à l'appui! (Souvenez-vous du Cap Vert)

En continuant vers l'ouest en direction du vieux centre, on longe le Parc du Centenaire, commémorant sans doute l'anniversaire de l'indépendance et où la seule curiosité sera de voir d'énormes iguanes se promener en toute liberté dans les allées.


Mais le meilleur allait venir une fois franchi le Passeo de los Martires et arrivés sur la place de La Paz, face à la Puerta del Reloj (Porte de l'Horloge) semblant offrir un passage dans une seconde enceinte fortifiée derrière laquelle se trouve le Centro, le centre historique de la ville. La tour supportant maintenant l'horloge a été construite beaucoup plus tard en 1888. Le passage débouche sur la place de los Coches, anciennement place des Esclaves, où avait lieu le marché aux esclaves débarqués d'Afrique.

C'est aujourd'hui le point de départ des calèches emmenant les touristes visiter la ville. C'est aussi sur cette place qu'a été édifiée la statue de Pedro de Heredia, le fondateur puis gouverneur de la ville. De l'autre côté de la place, face à l'entrée, de magnifiques arcades surmontées de bâtiments colorés et embalconnés abritent un marché permanent de "dulce", autrement dit de bonbons et de gâteaux.

Adjacente à cette première place se trouve la Plaza de la Aduana, la plus grande et l'une des plus belle du vieux centre, dominée par le monument à la gloire de… Christophe Colomb : on vous le jure, nous n'avions pas prévu de faire un voyage thématique sur cet illustre personnage!

Le nom de cette place magnifique vient de ce que l'administration des douanes y ait occupé le bâtiment principal datant de 1622, tout en longueur avec sa galerie à arcades au premier niveau et ses balcons à l'étage, devenu aujourd'hui l'Hôtel de Ville. Du temps de la période coloniale, c'est là qu'étaient regroupé l'ensemble des services de l'administration coloniale. Dans le prolongement de ce bâtiment, on peut visiter le musée d'Arts Modernes. Un autre bâtiment remarquable de cette place est la Casa del Marques de Premio Real, d'une architecture coloniale typique du 18ème siècle.

On débouche ensuite sur la troisième place consécutivement adjacente, la Plaza de San Pedro de Claver, du nom du saint qui fut un fervent défenseur du droit des esclaves et qui vécut et mourut dans le monastère adjacent à l'église qui porte son nom et qui domine la place; tous deux datent du début du 17ème  siècle. On peut noter la couleur particulière des pierres de la façade de l'église, faite de pierres de corail donnant ce ton rosé caractéristique.

La visite de l'église est assez décevante; très dépouillée, elle n'offre que peu d'intérêt architectural. Le dôme, de couleurs jaune et blanche qui lui fut rajouté en 1921 et visible des alentours de la ville, tranche vraiment et casse l'unité architecturale de l'ensemble.

Sur la place, une sculpture de l'artiste Enrique Grau représente le saint en discussion avec un esclave; le sérieux de cette sculpture tranche avec les autres œuvres de Cardona éparpillées dans le quartier et représentant des scènes diverses de la vie courante réalisées en acier soudé.

Nous avons par contre apprécié la visite du jardin du monastère d'où émane une sérénité sans doute due au silence et à l'harmonie des bâtiments dans leur environnement de verdure.

En prenant derrière l'église la calle San Juan de Dios, on arrive à la place Santa Teresa et au musée de la marine installé dans un ancien bâtiment militaire; inauguré pour le cinquième centenaire de la découverte des Amériques, il retrace l'histoire navale colombienne.


Ayant ainsi longé une partie du mur d'enceinte, nous nous dirigeâmes ensuite vers l'intérieur de la cité par un dédale de rues plus belles les unes que les autres : c'est en effet une symphonie de couleurs aux tons vifs ou pastels du plus bel effet, de balcons ouvragés et magnifiquement fleuris.

Mais les trésors de cette ville ne sont pas seulement dans les rues, ils sont aussi cachés dans les cours intérieures et les patios derrière les murs épais des immeubles et des couvents; souvent avec des arcades de pierres, toujours avec une végétation verdoyante et fleurie, généralement accompagnée de fontaines ou de bassins rafraîchissant l'atmosphère. Car il faut vous dire que depuis notre arrivée et jusqu'à notre départ, nous avons eu droit à une chaleur torride et moite, et un ciel sans nuages.

Nous passerons ainsi devant l'ancien couvent de Santa Teresa, reconverti aujourd'hui en hôtel de luxe, puis dans le parc Simon Bolivar, îlot de verdure au centre de la vieille ville, avec ses fontaines, ses arbres magnifiques et sa statue du Libérateur; le long du parc se situe le Palais de l'Inquisition avec son entrée de style baroque et ses très beaux balcons en bois sculptés, qui abrite aujourd'hui le musée historique de Carthagène, ainsi que la plus importante bibliothèque de la ville installée dans le bâtiment de style néoclassique, Bartolomé Calvo, et celui de la banque de la République.


Puis l'on arrive sur un autre lieu important de la ville, la place Santo Domingo, qui s'anime dès le soir tombé avec ses terrasses de restaurants et ses musiciens venus réchauffer l'ambiance s'il en était besoin. Cette place est bordée par l'énorme bâtisse du couvent de Santo Domingo et de son église, la plus ancienne de la ville puisque datant de 1559. Le cloître de ce couvent abrite aujourd'hui le Centre de la Coopération Educative Espagnole de Carthagène. On peut aussi admirer, si on y est sensible, une des œuvres de Fernando Botero, "Gertrude", une femme grassouillette lassivement allongée.

Continuant notre périple, on aboutit à la Plaza de la Merced à l'extrémité ouest de la ville. Sur cette place se trouvent l'un des deux théâtres de la ville, le théâtre Heredia, ainsi que l'ancien tribunal reconverti en annexe de l'université de Carthagène, tous deux datant du début du 20ème siècle. On y aperçoit également en perspective les restes de l'immense couvent Merced, datant de 1617, aujourd'hui abandonné pour risque d'effondrement.

Arrivant dans la troisième partie de la vieille ville, le quartier San Diego, la densité architecturale et culturelle est moindre. On y admirera cependant la Place San Diego, flanquée de l'énorme couvent Santa Clara datant du 17ème siècle, lui aussi reconverti en hôtel de la chaîne Sofitel. A l'autre extrémité de la place se situe l'Ecole des Beaux Arts de la ville aménagée dans l'ancien couvent San Diego datant de 1608.

Prolongeant notre escapade jusqu'au mur d'enceinte nord, nous admirerons Las Bovedas, bâtiment constitué de 47 arches et 23 voûtes, construit entre 1792 et 1798 à la fin de la période coloniale pour en faire un lieu de stockage de marchandises et qui fut utilisé comme prison pendant les premières années de la République. Aujourd'hui, ce sont des échoppes d'artisanat local qui occupent les lieux.

Revenant vers l'intérieur, nous longerons le parc Fernandez de Madrid, face au bâtiment de l'Alliance Française, puis l'université de Carthagène située… place des Etudiants et installée depuis 1828 à l'intérieur du cloître de San Augustin datant du 16ème siècle. Nous reviendrons dans le Centro, Plaza de la Proclamacion située entre la cathédrale de Carthagène et le palais du même nom.

La construction de cette dernière débuta en 1575 mais, en 1586, elle fut partiellement démolie par les assauts de l'armée de Francis Drake; elle fut reconstruite entre 1598 et 1612, avec des adjonctions effectuées au fil des siècles, dont le dôme de style florantin et les accessoires de marbre qui ornent sa façade rajoutés au cours du 19ème siècle. Elle est malheureusement enserrée dans un îlot de la ville et n'offre pas de perspective intéressante, à part son dôme qui s'aperçoit de loin des différents quartiers du centre.

L'intérieur est sobre, le fond du cœur en bois sculpté doré et la chaire de marbre étant les principaux centres d'intérêt.

Traversant la Plaza de la Proclamacion et longeant son très beau palais, nous rejoindrons la calle Roman qui nous mènera à notre point de départ de la visite du Centro, la Plaza de los Coches. Puis nous déambulerons sur une partie des remparts côté mer des Caraïbes avant de regagner toujours à pieds le Club Nautico.

Nous aurons été tellement émerveillés par cette visite que nous referons ce circuit une nouvelle fois deux jours plus tard, ainsi qu'une visite nocturne qui donne une autre vision de la ville et surtout de son animation.

Bocagrande

Il s'agit de la péninsule fermant la baie de Carthagène côté mer des Caraïbes; c'est la ville nouvelle dédiée aux constructions modernes, essentiellement gratte-ciel, hôtels et résidences de vacances. C'est la seule partie de Carthagène offrant des plages où l'on peut se baigner dans la houle de l'océan.

Nous en ferons le tour en vélo, histoire de dire que nous n'avons pas oublié une partie importante de la ville, mais sincèrement il n'y a rien à en dire si ce n'est qu'on y retrouve tous les "plaisirs" de la vie dite civilisée : embouteillages, pollution et plaisirs superficiels. Intéressant uniquement pour les amoureux des perspectives verticales…

Cette escale restera parmi les très bons souvenirs de notre voyage; lorsque nous aurons enfin terminé nos remises en ordre du bateau, c'est avec regrets que nous quitterons la baie de Carthagène pour prendre la direction des îles San Blas, et les amitiés malheureusement éphémères forgées lors de ces quelques jours : au revoir Carmen, merci pour ta gentillesse et ton aide, au revoir Patricia et bon vent pour la suite de ton voyage vers Cuba avant de retrouver l'Argentine via les Açores, les Canaries et le Cap Vert, sans oublier Rémy qui a déposé son sac à Carthagène depuis de nombreuses années. Vous resterez attachés aux souvenirs de cette escale en ayant largement contribué à son agrément.

Retour haut de page