Cahier des charges
La question essentielle qui se pose après avoir défini le programme est bien sûr : quel est le bateau le mieux adapté. Nous ne nous étendrons pas sur l'analyse comparée des différents types de voiliers disponibles pour une telle aventure; celle-ci a déjà été réalisée à maintes reprises par des spécialistes bien plus compétents que nous; d'ailleurs, LE bateau idéal n'existe pas; c'est en fait celui qui répond à un cahier des charges bien précis de l'équipage et qui correspond à ses aspirations, bref, celui sur lequel il se sentira bien et en sécurité.
Nos critères de sélection ont été les suivants; ils nous sont personnels et n'ont aucune prétention de définir la vérité absolue.
- En terme de sécurité :
Plus le bateau est petit et plus les vagues sont grosses! Concession faite au second du captain, le bateau devra être d'une bonne taille, au moins 14 mètres. Il devra en outre être sûr dans le gros temps; bien sûr, on essaie d'éviter les coups de chien, mais on n'est jamais à l'abri.
Ce critère nous conduira vers un monocoque, certes moins confortable au port et au près (encore que...) mais sans doute moins dangereux qu'un catamaran dans le vrai mauvais temps. Il sera construit par un chantier renommé pour la qualité et la fiabilité de ses réalisations, gage d'une bonne cote de l'occasion et possédant un service après-vente digne de ce nom.
- En terme de confort :
On n'a plus 20 ans, mon bon monsieur, un minimum de confort est requis; on n'a pas forcément besoin d'être comme à la maison, mais tout de même, il se trouve que ce bateau sera notre maison pendant au moins trois ans!
La facilité de manœuvre sera également primordiale, d'autant que la taille sera conséquente.
- En terme de performances :
On ne fait pas une compétition de vitesse; mais, un grand bateau au portant devrait nous mener assez vite vers nos destinations. Par contre, l'expérience lue de bien des navigateurs montre que l'on est plus souvent au près qu'on ne l'imagine initialement; notre beau navire devra donc se comporter honorablement au près, ce qui entre également dans les critères de sécurité et nous conduit à une certaine méfiance envers les dériveurs de tout poil.
- Le matériau :
Un minimum d'entretien est requis pour les superstructures, ce qui élimine d'office bateaux en acier ou en bois; entre polyester et aluminium, notre cœur balance! L'argument consistant à prétendre qu'une coque en aluminium est plus solide et supporte mieux les chocs nous laisse perplexes sur la façon de mener le bateau et, en tout cas, les problèmes de corrosion électrolytique sont eux bien réels.
- Dériveur ou quillard :
Pour nous, le seul avantage du dériveur est bien entendu le tirant d'eau et la possibilité de "beacher" à l'envie. Personnellement, nous n'aimons pas le rase-cailloux et je n'ai pas lu beaucoup de cas où les tour-du-mondistes s'échouaient régulièrement. Le critère de performance au près est pour nous plus important; nous compenserons le handicap d'approche de certains coins par une annexe semi-rigide bien motorisée. Et puis, mouiller un peu plus loin à l'écart des foules n'est pas forcément pour nous déplaire!
Une fois établi ce cahier des charges, le nombre d'unités y répondant n'est pas si grand; après une veille attentive du marché de l'occasion pendant un an, notre choix s'est porté sur le Super Maramu du chantier Amel; sachant ce que nous voulions et connaissant le prix du marché, il a été très rapide de trouver notre bonheur après quatre visites seulement entre mars et avril 2007.
C'est à Port-Grimaud, auprès d'un courtier efficace que nous avons donc acquis ESPRIT, le numéro 82 de la série datant de 1992, après une expertise détaillée. Merci à ses précédents propriétaires de l'avoir si bien maintenu, et merci aussi à Pierre-André de chez Grall Yachting de sa gentillesse et de sa comptétence.
Courant mai, la vente fut donc signée et le bateau rebaptisé OLYMPE, troisième prénom de Maryse et dont les lettres constituent "l'anagramme" de notre petite famille :
O livier
L aurence
Y ann (Jean breton)
M aryse
P ierre
E ric
Ne nous accusez surtout pas de mégalomanie, nous ne nous prenons pas pour les dieux de l'Olympe, même si Poséidon en faisait partie, et leur fameux nectar serait plutôt pour nous la caïpirinha!
Caractéristiques principales du bateau
| Longueur hors tout | 15,97 m |
| Maître bau | 4,60 m |
| Tirant d'eau | 2,05 m |
| Longueur de flottaison | 12,60 m |
| Voilure au près | 120 m2 |
| Déplacement en charge | 16 t |
| Réservoir eau douce | 1000 l |
| Carburant | 600 l |
| Moteur Diesel | 80 Cv |
| Groupe électrogène | 7 Kw |
Les équipements principaux
- Voiles et gréement
Grand-voile et génois sur enrouleurs électriques, Voile d'artimon sur enrouleur manuel, Ballooner s'endraillant sur l'étai du génois, permettant de naviguer vent arrière avec voiles d'avant en ciseau, pouvant s'enrouler ensemble, Foc d'artimon, Gennaker sur emmagasineur, Trinquette sur enrouleur manuel, 2 tangons et 2 tangonnets, Guindeau électrique 1500 W, Propulseur d'étrave télescopique. 11 winchs, dont deux électriques, 
- Aménagements
Cabine avant comprenant deux couchettes transformables en grand lit, planches anti-roulis et accès au mécanisme du propulseur d'étrave,
Coin cuisine en U avec évier, réchaud et four à gaz, four à micro-ondes, lave-linge, lave-vaisselle, réfrigérateur et de nombreux rangements et équipets,
Coin navigateur avec table à cartes et les équipements de navigation, De nombreux et importants volumes de rangement dans toutes les zones : penderies, équipets, placards, tiroirs ainsi que sous les planchers. | |
Carré comprenant à bâbord la banquette en U autour de la table, avec un congélateur sous la banquette arrière, et à tribord, une banquette transformable en couchette et l'emplacement de la télévision,
Deux salles d'eau (cabine avant et arrière) avec lavabo, douche et WC,
Coursive tribord conduisant à la cabine arrière et comprenant une couchette de quart,
Cabine arrière dite "de propriétaire" avec lit double (mais séparable par deux planches anti-roulis), coiffeuse et accès au mécanisme d'entraînement du safran, |
- Compartiment machines
Sous le plancher du cockpit se trouve le compartiment machines d'accès aisé; on y trouve :
Le moteur principal, Diesel turbocompressé de 80 Cv, équipé d'un alternateur d'arbre 24 V, d'un alternateur 24 V pour les servitudes et d'un alternateur 12 V pour la batterie de démarrage,
Un groupe électrogène ONAN de 7 Kw entraîné par un moteur Diesel à 1500 tr/mn, qui aura remplacé le groupe d'origine en 2010 lors de l'escale néozélandaise,
Un dessalinisateur d'eau de mer, d'un débit de 60 l/h,
D'un chauffe-eau fonctionnant soit par échangeur avec l'eau de refroidissement du moteur, soit sur le 220 V,
D'un chargeur de batteries récent de 60 A sous 24 V, alimenté en 220 V,
D'une pompe électrique de relevage des eaux usées du puisard,
Un parc de 8 batteries de servitude au gel et de la batterie moteur,
Les deux groupes compresseurs des climatiseurs,
Les ventilateurs de soufflage d'air frais et extraction d'air chaud pour l'alimentation des moteurs,
Le réservoir de carburant d'une contenance de 600 litres.
- Points divers
Trois cloisons étanches, la première constituant une crash box en arrière de la baille à mouillage et des coffres avant, la seconde isolant la partie avant (cabine et salle d'eau), la troisième isolant la partie arrière,(cabine et salle d'eau)
Climatisation du carré et de la cabine arrière,
Chauffage électrique dans toutes les zones,
Réservoir d'eau douce de 1000 litres situé dans la quille (améliore le lest de rappel!), avec pompe électrique, pompe manuelle de secours et circuit by-pass d'eau filtrée à 5 microns à l'évier de la cuisine,
Eolienne de 400 W.